Contribution a Une Economie Politique de L'emancipation
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Cette Contribution à une économie politique de l’émancipation a pour objet d’étude les institutions de trois projets émancipateurs : le projet d’autonomie de Cornélius Castoriadis, le municipalisme libertaire de Murray Bookchin et l’économie participative de Michael Albert et Robin Hahnel. La thèse formule la critique de ces projets à partir de quatre théories critiques contemporaines : la démocratie radicale française (Jacques Rancière, Claude Lefort, Miguel Abensour), l’école de la limite (André Gorz, John Bellamy Foster, Serge Latouche), la critique de la valeur (Moishe Postone, Robert Kurz, Anselme Jappe) et les pratiques des organisations libertaires (Francesca Polletta, Francis Dupuis-Déri, David Graeber). En mettant en parallèle ces trois projets émancipateurs et ces théories critiques, il est possible de mettre en lumière les éléments communs qui les unissent. Ainsi, la thèse dégage un socle institutionnel commun aux trois projets. Cependant, ces critiques permettent également de constater les limites et les tensions qui habitent les projets émancipateurs étudiés. Quatre tensions sont particulièrement mises en évidence. Deux de ces tensions sont de nature politique, l’une se situe entre politique et économie et l’autre entre autonomie et écologie. Les deux autres tensions portent davantage sur l’économie : la première à propos du travail, de la rémunération et des besoins, tandis que la seconde concerne la monnaie, les prix et l’allocation. La thèse propose des voies institutionnelles pour tenter de dépasser ces tensions.