Paradis, SwannVolle, Marianne2024-03-182024-03-182024-03-16https://hdl.handle.net/10315/41957Sous l’Ancien Régime, les récits de voyage dans le Nouveau Monde abondent en descriptions et en illustrations de fruits, de légumes, de simples, d’arbres et d’arbustes exotiques. Au-delà de l’émerveillement que suscite la nouveauté végétale, les voyageurs s’intéressent surtout à la flore en raison de sa valeur : celle-ci constitue le revenu et la subsistance des établissements coloniaux européens en Amérique. Dès la fin du XVIIe siècle, du Canada à la Guyane, en passant par les Antilles et la Louisiane, la France étend alors son empire en s’appuyant sur les écrits ou les rapports de ses voyageurs naturalistes et de ses colons, car une bonne connaissance des ressources naturelles de ses territoires d’outre-Atlantique permet d’assurer le succès de l’entreprise. Par conséquent, ces textes véhiculent un certain type de discours et de représentations de la nature américaine visant à justifier le bien-fondé du projet colonial dans son ensemble. Notre thèse interroge donc la manière dont les descriptions et les représentations de la flore américaine ont contribué à la promotion des ambitions scientifiques, économiques et coloniales de la France, ainsi qu’à la détermination d’un savoir et d’une culture visuelle du Nouveau Monde caractérisé par ses productions naturelles. De la découverte de plantes nouvelles et de leur inventaire à leur acclimatation dans les jardins et les pépinières du royaume, les voyageurs et les botanistes participent activement à la domestication, tout comme à l’exploitation de ressources destinées à enrichir la métropole. Notre étude se divise donc en trois parties, dans un premier temps nous avons établi une typologie des voyageurs naturalistes qui se rendent en Amérique, tout en veillant à détailler le contexte de leurs expéditions, ainsi que leurs instructions et les réseaux savants qui se structurent autour de leurs missions. Dans un second temps, nous nous intéressons à la manière dont ces derniers décrivent les ressources naturelles du continent, et aux raisons économiques qui motivent la représentation de certains végétaux particuliers, comme le riz, le maïs, le café, les capillaires ou les bleuets. Enfin, dans un dernier temps, nous nous penchons sur la circulation matérielle des plantes américaines sur le sol français, sur les infrastructures créées pour faciliter leur transplantation, et sur le pouvoir de fascination que la flore exotique exerce au sein des sphères savantes, artistiques et littéraires de la France des Lumières.Author owns copyright, except where explicitly noted. Please contact the author directly with licensing requests.History of scienceLiteratureModern literatureA l'ombre des Ameriques en fleurs : Representer la flore du Nouveau Monde en France au siecle des Lumieres (1693-1804)Electronic Thesis or Dissertation2024-03-16Colonial literatureEnlightenmentBotanyHistoryHistory of scienceAmerican coloniesNew FranceNew World